Demotier : jumeau de G@rp. Saleté Y'en a qu'un de toutes façonsSaleté. Va y avoir des crissements de dents, voir de fausses dents pour certain(e)s. Mais je vais leur foutre dans la gueule tout ce dont je me souviens de ma jeunesse. Sortir, tout sortir, pour expier, peut-être, mais pour régler mes comptes, surtout. Je vais me fâcher un peu plus avec les uns, et seulement un peu avec les autres. Et je surprendrai, c'est sûr, ne serait-ce que mes enfants qui vont apprendre par ce texte que j'ai été jeune moi aussi.
Ca va faire mal, ça va éclabousser. Je vais en remplir des pages ! Deux ou trois, facilement. Quoique plutôt deux pages que trois, parce qu'au delà, y'aura pas beaucoup de monde qui pourra suivre. On n'a pas fait que dans l'intello, chez nous
Et je ne compte pas m'en tenir aux seuls parents, frères et sœurs. Neveux, nièces, oncles et tantes en auront pour leur grade. Qu'on ne se croit pas à l'abri de mes révélations ! Et s'il le fallait, j'en rajouterai. Pour certain(e)s, j'en inventerai.
Je ne suis pas rancunier, mais je n'oublie rien ni personne. Et si jamais tu ne te retrouvais pas dans ces lignes, ne te poses pas de questions : je ne veux traiter que les gens que j'aime le plus, pardon, que je hais le moins.
Premier petit problème : faut avoir du combustible sous la main. Manque de bol, j'ai toujours eu une vie pépère, morne, grise, inintéressante, et j'ai régulièrement fait tout ce qu'il fallait pour qu'elle ne bouge surtout pas d'un poil. Ca peut toujours devenir pire, qui sait ? Aucun viol, aucune maltraitance, si ce ne sont celles, inévitables et normales, qui sont inhérentes à l'enfance.
Même pas une petite guerre pour pouvoir exploiter une époque. Rien. Le désert. Allez faire un bouquin avec ça, vous ! J'ai toujours pensé qu'on me remarquerait un jour, pour une chose ou une autre, et qu'il vous paraîtrait à un moment donné évident que je sois quelqu'un. Mais vous tardez à me découvrir. Et je pressens bien que je vais mourir, ou même pire, et que vous me passerez à côté, tout comme j'ai bien failli ne pas me remarquer moi même.
Deuxième gros problème : je n'ai jamais été reconnu pour mon courage exacerbé non plus. Des mauvaises langues me disent un peu lâche sur les bords. Je n'ai jamais osé leur soutenir le contraire.
Chez nous, la musique n'était encore qu'un support exceptionnel à la vie, un élément relativement rare. Le lien des fêtes familiales, la base des messes dominicales, le fait de certains hommes souls. Comme le vin rend gai ! Pourtant, mon père ne chantait pas beaucoup. De toutes façons trop peu par rapport à ce qu'il pouvait boire. Pas de sa faute. L'époque qui voulait cela. Pour un ouvrier, si tu ne buvais ni ne fumais ni ne communistais, t'étais forcément pédé. Mon père s'est défoncé pour prouver au monde qu'il n'était pas une tapette. J'vois que ça comme explication plausible.
Ma mère n'a découvert les drogues "légères" que sur le tard. Pas question pour le commun des mortelles de fumer ou boire comme un homme. Et puis quoi encore. De toutes façons, on ne va pas pouvoir grever une deuxième fois le budget déjà lourdement attaqué par les vices de l'homme de la maison. Mais alors, quand elle a réussi à imposer ses envies, elle s'est rattraper, la bougresse. C'est passé aux forceps, elle a du s'imposer, comme si elle avait été une gamine de quatorze ans qui veuille que ses parents admettent qu'elle désire fumer. Y'a eu des engueulades, des reproches. Et mon père, fumeur, buveur, pas à un paradoxe près, de lui reprocher l'effet néfaste que la clope pourrait avoir sur les enfants. Fallait pas en rajouter, au niveau de notre santé, il s'en chargeait déjà. Et l'effet sur les voisins alors ? Encore pire ! Y'a que les putains qui fument, les moins que rien, les filles des rues. " Qu'est-ce que c'est que ces manières ? Ecrase cette cigarette, j'veux plus voir ça dans ta bouche. Et sers-moi un autre verre de vin ! "
Je me permets de déblatérer sur mes vieux sans crainte, ils sont morts tous les deux. Comprenez que je ne puisse encore en rajouter, certains de mes nombreux frères et sœurs étant encore là, pleins de vigueur et de sève. Ils pourraient ne pas apprécier mes écrits et me faire regretter de les avoir commis.
Parmi eux, une petite frange n'est pas à même de comprendre pleinement le fiel contenu dans ce qui précède mais sont capables de me faire très mal si on prend le temps de leur expliquer.
Pour l'instant, sur huit en tout, deux d'entre eux sont déjà portés disparus, et d'autres ne sont pas bien portants. Si ce texte court vous a plu, vous devrez attendre pour lire la suite, avec un peu de chance ça ne sera peut-être pas long. A bientôt donc pour la deuxième partie promise, si les personnes concernées y mettent du leur !
Dernière modification le : 10/01/2010 @ 17:49
Catégorie : LIBRE
|