C'est dans le besoin qu'on reconnait ses amis. C'est quand on fait un pas en avant qu'on peut sortir de l'ombre et provoquer le destin.
C'est aussi avec un peu de sincérité au bon moment qu'on peut repartir du bon pied et ne pas hypothéquer l'avenir. Wicked a eu le 12 novembre dernier le courage de mettre les pieds dans le plat
"Aujourd'hui je fais appel à vous, non pas parce que l'avenir d'InLibroVeritas est en danger, mais parce que si ILV continue d'exister et de s'améliorer, c'est d'une part grâce à la ténacité de Mathieu "boogieplayer" Pasquini (gérant et fondateur) et ses investissements personnels et d'autre part grâce à ma passion pour ce projet, qui m'encourage tous les jours à travailler (à plein temps depuis quelques mois) à sa survie et son succès pour une paye ne me permettant pas de couvrir complètement mes dépenses de base (loyer, nourriture, taxes et impôts)."
Nous comprenons mieux la présence renforcée de Wicked ces derniers mois, car il est aujourd'hui entièrement consacré à ILV, et bien plus que 35 h par semaine.
Néanmoins, ILV doit gagner assez pour deux.
Boogie est intervenu à son tour dans le débat.
"InLibroVeritas est à peine à l'équilibre financier. Les maigres gains du dernier bilan ayant été mangés par les pertes des premières années. Le bilan est en cours pour la dernière année fiscale. Je pense, au regard des premiers éléments, que nous devrions encore être à l'équilibre.
Ces équilibres précaires, de funambule, passent par une gestion âpre des dépenses et des choix. La crise que nous venons de traverser, dont nous sentons encore les effets de bords, nous a laissé exsangue. C'est assez curieux de voir qu'on a survécu au plus violent, mais que finalement c'est le "après" le plus difficile. Survivre après une tragédie est quelque chose d'éprouvant, c'est sans doute valable pour tout.
Les caisses et notre maigre trésor de guerre ont été vidés en quelques mois. Aujourd'hui je travaille avec Thomas et Alex 7j sur 7 et environ 16 heures par jours pour écoper le bateau en espérant qu'il ne se remplisse pas plus vite qu'il ne se vide. Ce qui fait que ILV ne peux pas se permettre la dépense d'un PC pour Thomas.
Heureusement, les indicateurs sont au vert, nous avons réalisé un très bon mois de septembre et un bon mois d'octobre, ce qui nous donne du coeur à l'ouvrage et toujours cette rage de continuer.
...
Comme beaucoup de TPE nous n'avons que peu ou pas d'aides, un soutien faible des banques, une capacité de force marketing ou commercial proche de zéro, une capacité à lever des fonds quasi nul. Il faut compter sur le temps. Une entreprise du web comme ILV met environ 4 à 5 ans au moins pour trouver l'équilibre. Nous sommes dans la cinquième année, alors voyons le verre à moitié plein ;-)
J'ai de bon espoir en la sortie de crise d'ILV pour début 2011. "
Le message est clair, surtout que les conditions d'édition et le prix des livres papier a bien baissé à l'unité en ce qui concerne les ouvrages courts.
Le format "Révolver" sans obligation d'achat de stock permet aussi de se distribuer facilement à moins de dix euros, et d'être compétitif par rapport à un livre de supermarché.
ILV s'est ENFIN donné les moyens d'être autre chose qu'une alternative de passionné ou de ne vivre que sur son "Livre à la carte".
Les achats de fin d'année seront déterminants pour savoir si ILV a fait le bon choix.
Pour moi, la réponse est "Oui", mais je ne suis pas tous les lecteurs d'ILV.
ILV a cinq ans. C'est une aventure qui ne vit aujourd'hui pas seulement du travail et de l'espoir de ses deux créateurs, mais aussi du soutien des auteurs qui ont lié leur sort avec elle.
En ce qui me concerne, j'ai beau avoir un site à 45 000 lectures par an, j'ai beau avoir eu à peu près le même nombre de lecteurs sur Le Post, je sais que mes lectures sur ILV, qui se portent sur des oeuvres de plus de cinq pages ont bien plus de valeur. Et puis, c'est ILV qui est dépositaire de toutes mes fictions, et qui les propose le mieux à la vue des internautes lecteurs.
Tous les auteurs n'ont pas une telle audience, alors que leur talent surpasse amplement ma simple originalité et ma morgue.
Il faut donc aujourd'hui pérenniser cette TPE qui n'est pas une simple TPE, mais une TPE qui prouve que le libre peut être source de revenu et être viable. C'est aussi une véritable entreprise qui travaille pour promouvoir la vraie culture dans toute sa diversité, et non en avantageant les copains et en bloquant l'accès au soleil pour les autres.
Il y a trois axes à travailler si nous voulons soutenir ILV, et lui permettre d'engranger les fonds qui permettront ensuite de promouvoir les oeuvres qui le méritent sur le pré carré des éditeurs classiques (Salon du Livre).
- Primo : orienter une partie de notre budget culture/cadeaux vers ILV
exemple : Quels poèmes vais-je sélectionner pour l'anniversaire de ma femme ?
autre exemple : stratégie d'auto-edition vers le produit le plus compétitif (taille de l'oeuvre, format du livre) pour VENDRE.
- Secundo : faire la promotion d'ILV sur internet.
Il faut des lecteurs qui achètent aussi, car il n'y a pas de pub sur ILV, et il n'en faut pas.
Boogie accepte de ne pas dénaturer son site et de nous respecter. Il faut savoir en être reconnaissant.
- Tertio : rappeler les auteurs talentueux qui sont partis.
En effet, j'estime qu'ils ont fait beaucoup pour ILV à ses débuts, et même si leur patience a été atteinte par ce qu'ils ont pu confondre avec un engagement chronophage et vain, ils doivent profiter demain de la réussite d'ILV en revenant dès aujourd'hui sans qu'on leur demande rien.
De plus, nous avons besoin de leurs textes de qualité pour les livres à la carte.
Comme de leurs éditions sous ILV-Bibliotheca pour les meilleurs d'entre eux.
Car avec des fonds, Boogie peut rejouer son rôle d'éditeur et ils ont autant de droits que l'équipe actuelle pour en bénéficier.
je n'hésiterai jamais en ce qui me concerne à mettre en avant Denis Nerincx, G@rp, Galindo pour ne citer que les meneurs de cette vingtaine d'esprits vifs et généreux qui nous ont quitté dans un même élan solidaire il y a deux ans.
Il y a aussi d'autres amis partis avant la "Sélection d'ILV" et qui ne voient ILV que comme un bac à sable où ils ont pu faire quelques longueurs avant de tenter leur chance dans une piscine olympique.
Pour les faire revenir, il n'y a pas trente six solutions, il faut :
- leur prouver qu'ils ont toujours leur place ici. - leur prouver que d'autres auteurs aussi bien qu'eux et qui valent leur détour ont su reprendre le flambeau. Nul n'est indispensable, et on ne leur demande pas de refaire de nouveaux sacrifices pour ILV.
L'ami Frédéric MARCOU, ILVien de la première heure, peut avoir un rôle de diplomate à jouer...en essayant de savoir ce qui pourrait encore s'opposer à leur retour.
Une bonne année 2011 se prépare aujourd'hui...avec tout le monde ;o)
Pour ceux qui peuvent, que ce long article ne vous fasse pas oublier la priorité du jour
Une super config pour Wicked
Dernière modification le : 14/11/2010 @ 16:28
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