Je viens de recevoir mon exemplaire dédicacé de ce fameux livre d'Alain Lipietz
Je parle tout de suite des choses qui fâchent : le prix et le fait qu'il ne soit pas estampillé ILV.
Maintenant, je pense que ce livre a un but : récolter des fonds pour les écologistes. Il y a des élections bientôt, enfin, un simulacre, mais la débandade des partis traditionnels pourrait donner à l'écologie une couleur plus soutenue.
Alain Lipietz a donc privilégié ses amis, et c'est tout à son honneur. Pour ceux qui n'auraient pas l'argent pour acheter le livre, il reste la solution de le lire sur ILV, et c'est là tout le paradoxe de cette édition papier : on achète un objet dont on peut profiter du contenu gratuitement.
Je vous laisse le soin de (re)découvrir et commenter ce livre, somme de trois nouvelles de Pangloss, peut-être remanié (je vais donc lire cette version papier).
A moi de vous donner mon impression sur l'objet.
La couverture (douce au toucher), sombre et superbe, en gris et noir avec des caractères blanc et jaune, et une "touche" un peu bizarre, se prolonge "étrangement en page 2 et 3.
Le livre est léger, pour ses 164 pages, mais bien rempli car écrit en petits caractères, ce qui évite de trop fatiguer les yeux en va-et vient incessants. Le dos carré sent un peu la colle de poisson quand on écarte les pages (il est tout frais encore), et les pages sont un peu glissantes. Bref, ce livre ne fatiguera pas les bras, et le papier relativement épais, derrière une couverture souple permet un harmonieux passage d'une page à l'autre sans avoir à mouiller le doigt. Faire glisser le pouce sur la tranche pour faire défiler les pages provoque aussi un effet ventilatoire efficace pour se rafraichir, si vous deviez lire ce livre sur la plage cet été, sans pour autant le détériorer.
Je ne lui ferai pas subir de test de résistance à l'arrachage des pages, ou sa bonne tenue sous l'eau, à une tache de glace au chocolat fondante, ou de graisse et de sucre de chichi pour achever de vous convaincre de l'amener avec vous cet été pour le lire et le relire afin de décrypter toutes les private joke et sous-entendus qui sont autant d'énigmes dont l'auteur a truffé l'ouvrage, tantôt Frédéric DARD, tantôt Michel Audiard et tout le temps, bien sûr, Alain Lipietz.
En effet, mon exemplaire est orné d'une très sympathique dédicace qui me fait un peu rougir, et qui, diront certains à juste titre, flatte un peu mon ego pourtant anti-élitiste sur la place publique : nul n'est parfait, et avoir été remarqué par un esprit aussi brillant que l'auteur, cependant, il faut le dire, en pleine vadrouille rabelaisienne n'est tout de même pas un vrai titre de gloire. Ma caricature, cependant non grotesque, participe à cette farce de bon coeur, et d'autres personnages inspirés de forumeurs d'ILV jouent eux aussi les guest stars bien plus sympathiques que certains personnages haut placés de notre république, ou du parlement européen.
Avec ce livre sorti du contexte ILVien, en osant éditer ce texte avec autant d'aplomb qu'il a pu précédemment éditer des livres bien plus sérieux, Alain Lipietz persiste et signe une violente satire contre de très décadentes institutions, organismes parasites, et lobbies manipulateurs. Un réflexe de retraité devenu intouchable ?
Et puis, c'est aussi un vrai polar.
Dernière modification le : 16/04/2011 @ 08:18
Catégorie : Litterature
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